Couvrant une période de quatre (04) ans, le Projet de Renforcement des Capacités en matière de Gouvernance de la Sécurité Alimentaire et de la Résilience (RC-GSAR) entame sa deuxième étape qui a commencé en mai 2019 et finira en janvier 2022.

Il a comme objectif global, de contribuer au renforcement de la gouvernance de la Sécurité Alimentaire, de la Nutrition et de la Résilience (SANR) en renforçant les capacités du Secrétariat Exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire (SE-CNSA) et de ses Bureaux Régionaux de Sécurité Alimentaire (BRSA) de Matam et Saint-Louis avec l’antenne de Podor, des ministères sectoriels, des agences et autres organisations concernées, à mieux coordonner, analyser, suivre et évaluer la mise en œuvre des interventions de sécurité alimentaire et de résilience. Alors, la zone d’intervention du Projet concerne la région de Dakar et les régions de Matam (Matam, Kanél, Ranérou) et Saint-Louis (Podor).

Plusieurs interventions ont été enregistrées au Sénégal dont l’objectif est d’améliorer la sécurité alimentaire, nutritionnelle ainsi que la résilience (SANR) des populations les plus vulnérables. Ces Projets/Programmes pour la plupart, ont toujours visé l’augmentation de la production (agricoles, pastorales, halieutiques etc.) par le biais des Aménagements Hydro-Agricoles (AHA), des forages, de l’octroi d’intrants, etc.

Ainsi, en dehors des manquements notés dans les capacités techniques des acteurs concernés, l’inefficacité et l’inefficience de certaines interventions ainsi que l’absence d’harmonisation des interventions afin d’éviter les doublons et viser les populations non encore bénéficiaires, la faible prise en charge de la concertation entre les acteurs concernés et la mauvaise gestion des données et de l’information de la SANR, sont entre autres aspects retenus comme des freins à l’atteinte des objectifs de ces interventions.

Il urge alors de mettre le focus sur la gouvernance de la SANR par le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs concernés, par la coordination et le suivi/évaluation des interventions de SANR et par la redynamisation des dispositifs de concertation déjà en place à savoir : le Conseil National de Sécurité Alimentaire (CNSA) et les Comités régionaux et département de sécurité alimentaire (CRSA et CDSA). Ce qui est l’objectif principal du Projet de RC-GSAR et en même temps, l’une des missions phares du SE-CNSA.

Piloté par la JICA, organe de coopération technique et financière, ce Projet est une première expérience pour cette dernière qui ne s’était jamais engager dans un projet similaire ; ce qui est un défi. La transversalité de ce Projet, au vu de plus d’une dizaine de ministères concernés, lui donne aussi toute sa pertinence.

Aujourd’hui, en plus des voyages d’étude au Japon et aux pays tiers (exemple Niger, Bénin, etc.) pour la capitalisation d’expériences sur la SANR, le Projet RC-GSAR se porte aussi garant de divers besoins du SE-CNSA tels que :

  • Le Renforcement des Capacités et la tenue des rencontres des acteurs de la SANR (SECNSA et BRSA) ;
  • La qualité et la rigueur dans les documents et les publications du SE-CNSA (ex. Bulletin SAP, Rapport de l’ESA) ;
  • Le suivi des indicateurs des 292 projets du PNASAR ;
  • La mise en place d’un dispositif de gestion des données et de l’information efficace tels que la Plateforme de Gestion des Informations (PGI), qui regroupe le sous-système Collecte, le sous-système Suivi-évaluation, le sous Système d’Information sur les Ressources de Terroirs (SIRT), le sous-système Workflow et le Site Web.

Zone d’intervention

COMPOSANTES DU PROJET

Composante 1 : Renforcement des Capacités de base et technique

Capacités de base : Gestion de projet, Gestion de qualité de travail et communication etc.

  • Capacités techniques : Analyse, Prévision, collecte des données etc.

Composante 2 : Renforcement des capacités en matière de coordination

  • Organisation des rencontres de concertation : Réunion des points focaux de PNASAR, CRSA et CDSA

Composante 3 : Appui au développement et à la mise en œuvre d’un plan de Gestion de I’ Information (PGI)

  • Développement: Création et développement d’un portail web, Enquête auprès de tous les utilisateurs de l’application pour le développement et l’amélioration du sous-systèmes etc.
  • Mise en œuvre: Ateliers de formation à l’intention des utilisateurs de la plateforme de Suivi-évaluation, Appropriation de l’outil par les utilisateurs etc.

Composante 4 : Appui à l’amélioration des activités de publication

  • Publications: Rapports des ESA, Bulletins SAP, Rapports de Suivi Evaluation du PNASAR.

Mise à jour : contenus du Site Web.

CHAMPS DE TRAVAIL

DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

L’organisme responsable de la mise en œuvre du Projet est le SECNSA. Le Secrétaire Exécutif du SECNSA est le Directeur de Projet. La Directrice de la Direction de Concertation, Prospectives et Gestion des Crises Alimentaires (DCP/GCA) du SECNSA fait office de Coordonnatrice de Projet.

Le dispositif de mise en œuvre du Projet est composé de l’ensemble des organisations concernées au niveau central, régional et départemental pour le renforcement de la sécurité alimentaire du pays. Et rendre plus fonctionnel ce dispositif pourra passer par le fait de renforcer de manière efficiente les capacités opérationnelles de ces organisations.

Ce dispositif de mise en œuvre du Projet comprend différentes instances :

  • Un Comité conjoint de coordination (CCC) présidé par le Secrétaire Général du Gouvernement de la Présidence ;
  • Des Comités Locaux de Suivi pour les sites pilotes du Projet, les régions de St Louis et de Matam, présidé par le Gouverneur.